Effie habite à Splott, un quartier de Cardiff, la capitale du Pays de Galles, touché par la désindustrialisation, le chômage et la paupérisation. Effie, c’est le genre de fille qu’on évite de regarder dans les yeux quand on la croise dans la rue, qu’on se permet de juger l’air de rien. Effie, on croit la connaître, mais on n’en connaît pas la moitié. Tous les samedis, elle se jette dans une spirale d’alcool, de drogues et de drames, et émerge au bout de trois jours d’une gueule de bois pire que la mort pour mieux recommencer. Et puis, un soir, l’occasion lui est offerte d’être plus que ça.
Une pièce de Gary Owen (Pays de Galles) Texte français de Blandine Pélissier et Kelly Rivière Éditions Koïnè
Mise en scène Blandine Pélissier Avec Morgane Peters Collaboration artistique So Beau-Blache Création lumière Ivan Mathis Création musicale Loki Harfagr Scéno/costumes So Beau-Blache et Alice Yvernat Son Arnaud Barré
Production Isabelle Canals Diffusion Anne Marchionini
Ce texte a bénéficié d’une aide à la traduction de la Maison Antoine Vitez et a été lu pour la première fois à l’initiative de Prise Directe, lors de son festival 2017. Texte lauréat de l’Aide à la création de textes dramatiques – Artcena. Texte lauréat Scenic Youth 2019, Prix des lycéens pour les nouvelles écritures de théâtre – Comédie de Béthune, CDN Hauts-de-France, direction Cécile Backès.
Gary Owen est représenté dans les pays francophones par MCR (info@paris-mcr.com) en accord avec Curtis Brown, Londres.
Une pièce de Marie Dilasser (Quartett Editions) Création Avignon OFF 2019
Mise en scène Blandine Pélissier Avec Line Wiblé
Collaboration artistique So Beau-Blache Création lumière Carole Agostini Scéno/costumes/graphisme/teaser So Beau-Blache
Elle est lasse, Bernadette. Et nombreuse dans sa tête.
Marie Dilasser nous invite dans la tête de Bernadette qui tente de se reconstruire après une tentative de suicide et une dépression suite à un harcèlement au travail. Tout en préparant ses fameuses patates à l’eau dans sa cuisine, Bernadette joue à se métamorphoser pour tromper son immense lassitude. Elle devient son chien Rumex, son mari Joël, paysan et spécialiste en génétique bovine, sa mère Anna, qui se promène sur les routes la nuit pour revoir son ancienne maison… Endormie par les lexomils et la télé, elle ne se réveille vraiment qu’au son du boîtier de pompier, car elle est devenue pompière bénévole. Et puis il y a Rotrou, l’ancien patron aux mains baladeuses et au verbe humiliant, qu’elle voit en bœuf, accroché au lustre, prêt à être dépecé. Rotrou, Monsieur Loyal de la modernité et du consumérisme, bœuf blanc flasque et fantomatique, aspirant par le cul des tas de vieilleries qu’il recrache en objets modernes. Rotrou, par qui Bernadette va se laisser aspirer pour mieux le dépecer de l’intérieur et cracher toute sa colère dans ses entrailles. Et elle pourra alors sortir de sa cuisine, pour « reconstruire un monde ».